Festival Chorégraphique Jazz’Orne Danse

Lancement de la Douzième Édition du Festival

Festival jazz'Orne Danse

Pour le lancement de la douzième édition du Festival Jazz’Orne Danse, la compagnie Arthur Plasschaert proposait samedi 14 octobre 2017, salle Verdun à L’Aigle(61), une comédie ballet du Collectif Le 4ème Souffle « Tu me suis ? »

Auparavant, de 14h à 18h, une rencontre médiatique était organisée dans cette salle, en partenariat avec Radio Sensations, l’occasion d’échanger et de partager avec les différents acteurs et invités de cet évènement chorégraphique et artistique en Normandie.

Tu me suis ?

Salle Verdun

Place Verdun

61300 L’Aigle

Samedi 14 octobre 2017

Une clown à bonnet blanc et nez rouge, un danseur Hip Hop aux allures de « Charlie Chaplin » et un batteur aux baguettes magiques nous livrent à travers cette Comédie Ballet un spectacle aux multiples facettes, délicieusement déjanté, plein de tendresse et de drôlerie sur un monde qui va parfois un peu trop vite.

C’est un merveilleux spectacle dans lequel les trois compères rivalisent de talent pour notre plus grand plaisir, Patrick Pirès, dit P.Lock, par la magie de ses mouvements, Muriel Henry par son humour irrésistible et Jérémy Prod’homme par le rythme puissant de sa batterie. Cet excellent trio nous offre un très joli moment d’originalité avec cette comédie à l’esprit burlesque.

L’histoire : Une clown et un danseur se rencontrent aux rythmes d’une batterie… Muriel Henry a la gentillesse de nous en dire plus sur ce spectacle.

« Dans ce spectacle « Tu me suis« , c’est l’histoire d’une rencontre qui se multiplie à l’infini entre cet homme et cette femme qui n’arrêtent pas de se croiser. Elle, n’arrêtant pas de parler, assez maladroite avec son corps on va dire et lui, étant dans le mouvement, pas du tout avec la parole.

En tout cas il ne me parle pas du tout avec des mots pendant tout le spectacle, et mon personnage le poursuit, danse avec lui autant que faire se peut, lui parle, essaie de rentrer en contact avec lui. C’est un peu cette rencontre là qui se démultiplie, parfois de façon un peu fantasmée, parfois de façon plus réaliste. Elle s’adresse parfois au danseur en étant admirative de son parcours et à d’autres moments, elle le croise simplement, c’est une vision onirique romantique. C’est l’histoire d’une rencontre qui se répète à l’infini entre deux personnes qui n’ont rien en commun mais qui vont apprendre à se connaitre et à s’apprécier. C’est un peu notre histoire dans la vie, voilà en gros la thématique de ce spectacle.

Ce spectacle est loin de n’être qu’un spectacle de danse puisqu’il y a un danseur, un batteur et une clown. Moi je bouge beaucoup donc il y a du mouvement et il y a de la danse quand P.Lock investit le plateau avec sa danse mais ce n’est vraiment surtout pas qu’un spectacle de danse.On nous a dit que nous faisions des spectacles ovni. La pluridisciplinarité c’est assez courant maintenant mais clown, danse hip hop et batterie, et batterie seule en tant qu’instrument, c’est encore quelque chose que l’on n’a pas l’habitude de voir.

C’est vrai que la batterie n’est pas mélodique, c’est percussif et ce n’est pas forcément évident de danser par dessus. Le locking, la forme de hip hop que pratique P.Lock est une pratique très rythmique, il y a beaucoup d’acrobaties, de saxos, de réceptions, donc la batterie peut l’accompagner. C’est aussi un défi de n’être que sur une batterie, il y aurait une clarinette, ce serait plus simple.

L’autre défi est intéressant, des clowns il y en a mais des clowns qui sont avec des danseurs, pas tant que ça. Moi je fais souvent cela et je suis souvent la seule, je travaille rarement avec des clowns en plateau. Je suis souvent une soliste accompagnée. Là avec P.Lock et Jérémy c’est vraiment un trio mais dans mon art, je suis souvent en solo au milieu d’autres personnes, c’est assez courant pour moi. Et puis des femmes clowns, il n’y en a pas tant que cela non plus, il y en a quelques unes mais ce n’est pas un univers extrêmement féminin. Donc c’est une proposition assez originale.

P.Lock ne parle pas dans le spectacle, il a une façon de me répondre très expressive, il se passe beaucoup de choses entre nous mais cela ne passe pas par la parole.

Il y a pas mal de moments de poésie dans ce spectacle, des moments plus doux, des moments où l’on se pose des questions sur le sens de la vie, c’est un spectacle sur la rencontre et le partage. Mais c’est aussi un spectacle sur le rythme dans lequel on vit actuellement, on parle des réseaux sociaux à un moment, le fait que l’on soit accompagnés à la batterie aussi qui est un instrument très dynamique, très rapide.

La thématique première c’est la rencontre, la rencontre amoureuse, la rencontre amicale, comment on se rencontre quand on ne parle pas la même langue et qu’on n’a pas les mêmes codes. Comment on arrive à communiquer et en sous couche la thématique du rythme de la vie dans lequel on se noie souvent. »

 

Vous pourrez retrouver le spectacle « Tu me suis ? » à la Maison des Métallos(Paris) du 12 au 17 décembre 2017

 

Du collectif Le 4ème Souffle

Clown Muriel Henry

Danseur Patrick Pirès

Batteur Jérémy Prod’homme

Conseillère chorégraphie et dramaturgie Stéphanie Chêne

Création Lumière Pascal Auroue

Costumes Erick Plaza Coche

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Par Maryline Bart, le .

Crédits

Christine Coquilleau