Le Collectif Rêves d’ART’istes (suite)

Faisons connaissance avec Anne-Sophie Philippé et So La Sioux

 

Cette semaine, c’est au tour de  Anne-Sophie et Sophie  du Collectif Rêves d’ART’istes de nous parler de leurs réalisations et de nous en dire un peu plus sur leurs parcours respectifs.

 

Anne-Sophie Philippé

 

Anne-Sophie Philippé

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« Upcycling« , cela vous parle ? A la différence du recyclage qui est dans l’air du temps, le « upcycling »  ou surcyclage  ne transforme pas la matière mais la valorise. C’est ce qu’Anne-Sophie a choisi de faire.

 

 

Anne-Sophie, peux-tu nous parler de toi ?

Je suis Anne Sophie Philippé,  je suis styliste et je crée des bijoux en chambre à air. Je suis styliste modéliste à la base, après mon bac j’ai suivi une formation de deux ans.

Ensuite je n’ai pas exercé mais j’ai beaucoup travaillé pour moi, j’ai donc changé complètement de direction et je me suis occupée d’adultes handicapés pendant une vingtaine d’années, j’ai pu travailler certaines matières avec eux.

Et puis il y a un an j’ai décidé de me mettre à mon compte, je suis allée crescendo, je me suis inscrite à une CAE (une coopérative d’activité d’emploi) qui me suis depuis un an. Je devrais faire un bilan prochainement pour savoir si l’activité est viable. Je pense que oui.

Tu souhaites te consacrer totalement à tes créations ?

Oui, c’est vraiment ce que je veux faire, quitter mon travail auprès des adultes même si j’aime beaucoup ce que je fais mais j’aimerais penser un peu à moi.

J’ai installé mon atelier chez moi dans une dépendance de ma maison, j’habite à trois kilomètres de Trun dans l’Orne. Je fais des marchés de créateurs et je vends principalement sur les marchés et les salons. J’ai tenté des marchés d’été et je me suis aperçue que cela fonctionnait bien. Ce sont des produits originaux qui sont dans l’air du temps.

Raconte nous le « Upcyling » ?

Ou le surcyclage, c’est prendre une matière et la valoriser.

Pour le recyclage il faut des industriels pour transformer la matière et utiliser des produits chimiques, à la différence du surcyclage qui ne transforme pas la matière mais la valorise d’une autre manière.

Je fabrique des bijoux, des accessoires, des sacs, ce n’est pas 100% en chambre à air, j’y ajoute d’autres matières. La chambre à air est lavée, brossée, polie, il y a tout un travail de nettoyage indispensable avant de travailler le bijou ou l’accessoire lui-même. Je l’associe avec des pierres naturelles, j’utilise également du papier mais du papier recyclé cette fois.

J’ai quelques salons en vue et j’expose aussi dans les biocoop.

So La Sioux

 

So La Sioux

Sophie Chantel Pellerin

36 rue Ampère

14000 Caen

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Un peu touche à tout, forte de ses expériences et passionnée d’histoire, foisonnant d’idées et de projets, Sophie a acheté une machine à coudre …

 

 

Quel est ton parcours Sophie ?

Je suis So La Sioux, je m’appelle Sophie et j’ai un parcours un petit peu atypique.

A la base j’ai une licence de philosophie, j’ai été à Paris jusqu’en 2014 puis je suis venue m’installer à Caen avec ma famille. Assez vite je suis rentrée dans le parcours entrepreneurial  à Caen et j’ai suivi une formation de start up. J’ai développé un projet un petit peu ambitieux autour des matériaux bio ressourcés, un enduit anti bactérien complètement bio ressourcé, dans un environnement de 300 kilomètres. Mais voilà, mes deux ans de boulot sont tombés par terre d’un coup.

C’est ainsi que tu es venue à la couture ?

Je n’avais jamais fait de couture auparavant mais j’ai acheté une machine à coudre, il fallait que je rebondisse. Je me suis donc lancée dans la création, je suis complètement autodidacte et je n’ai pas de limites dans les genres.

Moi ce qui m’intéresse c’est de toucher un peu tous les matériaux,  grâce à mon expérience précédente, je pense que j’ai pu acquérir pas mal de connaissances au niveau de tout ce qui est matériaux bio etc … Donc mon travail tourne autour de ces matières là, j’évite au maximum tous les polyesters …

Je travaille en bio, en écotex, je travaille le cuir aussi. J’ai beaucoup de projets et je pense que je vais bientôt me mettre à travailler le cuir végétal. Mon atelier est chez moi à Caen.  

De quelle manière diffuse-tu tes créations ?

Je fais marchés, expos et je vends sur internet. 

Dernièrement j’ai fait beaucoup de masques, contexte oblige. J’aime beaucoup l’histoire et les derniers que j’ai fait, tournent autour de la thématique des  vikings, je réalise des masques pour les barbus. J’ai des créations avec des petits clins d’œil à Berlin car j’ai habité là-bas.

Je fais des nœuds pap, du bracelet en cuir, des vêtements pour les petits sur demande, des doudous … des bouillottes sèches avec des graines de lin bio, je mélange les matières : cuir, lin, broderies …

 

 

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Par Maryline Bart, le .

Crédits

Photos KO’

Anne-Sophie Philippé

So La Sioux