Festival « Danse de tous les Sens »
Du 14 au 19 mai 2018
Association Chorège
14 rue St Jean
14700 Falaise
Depuis seize ans, le festival Danse de tous les Sens offre une programmation de qualité pendant une semaine dans différents lieux du Pays de Falaise(14). Il se déroule cette année du 14 au 19 mai 2018, avec la présence d’une dizaine de compagnies dont la compagnie lilloise L’Anthracite d’Emmanuel Eggermont, sur la thématique «La Surimpression».
Il est la partie émergée du travail de sensibilisation à la danse de l’association Chorège, relais culturel régional qui, présente auprès des compagnies dans leur développement, propose à l’occasion de ce festival des ateliers, expositions, lectures et spectacles à un large public.
Programmation
Le lundi 14 mai et le mardi 15 mai à 18h30, une lecture à laquelle vous pourrez participer «We Are Still Watching» sera proposée par Ivana Müller au musée André Lemaître à Falaise.
À 20h30, au cinéma L’Entracte, sera projeté le film documentaire de Tomer Heymann sur l’histoire fascinante d’Ohad Naharin, célèbre chorégraphe de la Batsheva Dance Company, dont les performances dégagent une puissance et une beauté inégalées.
Une exposition «Regards d’artistes plasticiens sur la surimpression» présente jusqu’au 29 juin dans le Hall du Forum sera commentée à 18h, le mardi 15 mai, avant de retrouver le spectacle Scratch par la Compagnie Itra de Sophie Lamarche Damoure au Forum, à 20h30.
« Ils roulent et déboulent sur scène, à demi conscients, comme éjectés d’un volcan noir. Comme une lave qui lentement donnerait naissance à une forme de vie. Fraîchement débarqués dans cet univers futuriste, des êtres cherchent des repères. L’apesanteur y semble étrange. Le poids des corps varie d’un moment à l’autre. Des forces les attirent ou les repoussent. Que cherchent-elles ? Faut-il résister ou se laisser happer ? Les contraires se jouent de ce trio de danseurs qui défie la lumière pour apparaître ou disparaître. »
Le mercredi 16 mai sera une journée dense à destination de la jeunesse, mais aussi des plus grands. Des ateliers seront proposés et vous pourrez découvrir à 14h au Centre socio-culturel, Sourdre de la Compagnie Moi Peau avec Sébastien Laurent.
« Il faut chercher pour exister. Et il faut marcher pour penser. Les moines le font, les pèlerins le font, et pourquoi pas le chorégraphe ? Il faut aussi parfois accepter de laisser sortir des sons pour avancer. Les mots s’inspirent de la poésie performative de Ghérasim Luca. « La trace. Je vous suis, à la trace. Pas à pas. À passer, repasser. Pas r’passer par là. ». Les mots scandés rythment les pas du danseur. Le spectateur aussi a la parole. Il apaise alors le danseur qui se pose. Il transforme le danseur, qui revenu de tous ces maux, trouve son chemin. »
Et à 15h, à la salle du Pavillon, Mmmiel de Brigitte Davy et Christophe Traineau de la Compagnie Hanoumat.
« Vitesse, contrôle du virage, atterrissage. Organisées, méticuleuses, les abeilles entrent et sortent par centaines de la ruche, sans jamais se heurter. Comme si leur vie n’était qu’une suite chorégraphique. Sensibles à leur grâce et leur habileté, Brigitte Davy et Christophe Traineau se sont inspirés de leur univers et de leurs mouvements. Leur mise en scène sonore et visuelle embarque les plus jeunes dans un merveilleux voyage tout en sensations qui les conduira vers cette question d’actualité : à quoi ressemblerait un monde sans abeille ? »
Puis un Parcours Dansé à 16h30 dans le centre ville de Falaise, le spectacle Vivace par Alban Richard du CCN de Caen à 18h30 à l’abbaye de Villers Canivet.
« Marcher tourner sauter, marcher tourner sauter. C’est une histoire de rythme. Il faut avancer, avancer pour durer, avancer pour survivre. Le duo de danseur engagé sur scène cherche un espace de liberté. Le haut et le bas du corps obéissent à des lois différentes. Tandis que les jambes, les pieds, les orteils suivent un savant mélange de danses en ligne réinterprétées, le buste, les bras, la tête arbitrent l’espace et régulent la circulation de l’air. Les contraintes sont fortes : 126, 160 jusqu’à 170 pulsations par minute. Mais sous la pression, les contraintes explosent et les corps s’expriment pleinement. »
La journée se terminera avec la représentation Strange Fruit par la Compagnie L’Anthracite d’Emmanuel Eggermont à 20h30 au Forum.
« Emmanuel Eggermont a des mains qui dansent. Elles disent merveilleusement. Elles expriment l’urgence. La difficulté aussi à dire l’inexprimable. Pendant ce temps, son corps suit sa trajectoire, en silence ou en musique : sur le poème d’Abel Meeropol, Strange Fruit, qui fut le symbole de la rébellion noire aux Etats-Unis. L’heure est grave et pourtant… Comme pour nous aider à prendre le recul nécessaire pour faire face, Eggermont dresse un univers à la Tati, surréaliste, presque loufoque. Entre légèreté et tension, il nous emmène dans sa réflexion sur les relations humaines et leur cruauté. Une danse magistralement interprétée »
Les mercredi 16 mai, jeudi 17 mai et vendredi 18 mai, à 17h15, un Café Danse à la médiathèque « Le regard s’éduque-t-il ? Il est libre certes, mais peut être aiguisé pense Daniel Grisel, promoteur de l’école du spectateur. Avec Catherine Gamblin-Lefèvre, directrice de Danse de tous les Sens et Emmanuel Eggermont, chorégraphe associé au festival, ils proposent quelques outils pour ouvrir plus grands encore nos yeux. » Des échanges constructifs et conviviaux, à l’heure du thé, pour analyser les pièces découvertes la veille.
Le jeudi 17 mai, à 16h, au Centre socio-culturel, une visite guidée de l’exposition «A chaque danse ses histoires».
« Qui n’a entendu à la sortie d’un spectacle de danse « Je n’ai rien compris », « Qu’est-ce que cela veut dire ? ». Le spectacle chorégraphique transmet-il un message ? Du ballet de cour au hip-hop, que nous dit la danse ? »
À 18h30 au Forum, My (petit) Pogo par la Compagnie R.A.M.a et Fabrice Ramalingom.
« Ici danseurs et chorégraphe ont la parole pour donner quelques indices sur ce qu’ils font. La démarche n’est pas étonnante de la part de Fabrice Ramalingom. Chorégraphe reconnu, il l’est aussi pour son souci de la transmission. Et pour faire comprendre, rien de plus efficace que de révéler quelques secrets de fabrication. Pour cette leçon de choses, les danseurs s’inspirent de MyPogo créé en 2012 par la cieR.A.M.a. Un spectacle qui interroge le positionnement de l’individu face au groupe et le vivre-ensemble. »
Un après-midi suivi par une soirée d’échange au lycée Louis Liard, à partir de 20h autour d’Emmanuel Eggermont.
Vendredi 18 mai à 18h30, à l’entreprise Taille Pierres et Traditions à Guibray, Bolero Bolero Bolero pour un performeur par la Compagnie danse Louis Barreau.
« Il nous aspire, il nous hypnotise. Il interprète en solo, avec minutie et précision une partition de haute voltige : le Boléro de Ravel. Ce jeune diplômé nous donne la preuve de son talent et nous conduit tout en douceur dans un labyrinthe à la grammaire subtile. Louis Barreau joue de la répétition pour nous semer. Sommes-nous déjà passés par là ? Le chemin semble différent. Il n’y a pas d’échappatoire. Les boucles de Maurice Ravel et de Louis Barreau, nous emmènent irrémédiablement vers un ailleurs qui n’est peut-être que nous-même. » Ce spectacle sera suivi d’une visite de l’entreprise, guidée par Bertrand Victoire et d’un moment de convivialité.
Puis ce sera Oscyl de Viadanse CCN de Bourgogne Franche-Comté et les chorégraphes Héla Fattoumi et Éric Lamoureux, à 20h30 au Forum.
« Rencontrer, questionner, provoquer l’autre. Les sept danseurs d’Héla Fattoumi et d’Eric Lamoureux vont vers, reculent, esquivent, embrassent des statues humanoïdes débarquées sur leur territoire. Créés par l’artiste Cyril Cornillier, ces oscyls générèrent convoitise ou solidarité. Les émotions divergent d’un moment à l’autre. Les culbutos eux, tanguent mus par les humains, jusqu’à parfois faire preuve d’une étrange autonomie qui laisse perplexe quant à savoir qui manipule qui. Une réflexion dansée sur les manières d’être ensemble dans notre société. »
Pour clore le festival, le samedi 19 mai, de 10h à 17h au Forum et au Domaine de la Fresnaye « La Grande Rencontre Chorégraphique« .
« Tout à fait unique, cette manifestation permet à plus de 400 danseurs (professionnels, amateurs ou scolaires engagés dans un projet avec leur enseignant et un artiste) de partager leur danse avec le public.
Ils vous proposent, dans une ambiance conviviale, en conditions de spectacle, une quarantaine de chorégraphies minutieusement concoctées toute l’année. Une journée festive, jalonnée de rencontres,
où chacun peut apprécier la richesse et la diversité des travaux réalisés. Ici point de formalité, juste de l’envie, de la qualité et de la joie. Une clôture en beauté. Un moment fort du festival qui prouve,
s’il en est besoin, que la danse est accessible à tous. »