Festival Jazz’Orne Danse Noir de boue et d’obus

Un spectacle superbe et intense

Festival Jazz'Orne Danse Noir de Boue et d'Obus

Vendredi 28 octobre 2016 à 20h30
Salle de Verdun à L’Aigle

NOIR DE BOUE ET D’OBUS
C’est l’histoire d’une rencontre improbable quelque part dans l’Est de la France, quelque part entre 1914 et 1918, une rencontre entre des gens comme tout le monde, qui n’avaient rien à faire là, rien à faire ensemble et que tout opposait.
Certes il y a le travail de mémoire présent dans cette création de Chantal Loïal mais surtout la mise en avant de ces combattants oubliés, combattants venus des anciennes colonies françaises. A travers cette narration, la chorégraphe leur rend à juste titre un vibrant hommage. L’histoire nous est livrée dans toute son horreur, horreur dont le chant et la danse sont les seules échappatoires.
Le spectacle de ces quatre danseurs sur scène est saisissant, leur performance est remarquable. A une cadence effrénée, dans le chaos des tranchées et sous une pluie d’obus, ils nous entrainent dans un quotidien terrible dans des mouvements et une gestuelle tantôt lente, tantôt frénétique.
Que ce soit au son d’un discours patriotique dans des marches militaires, dans des danses plus allègres sur des chants venus d’ailleurs, dans des danses sensuelles, à travers des rires parce qu’il faut rire avant qu’il ne soit trop tard, ils réussissent à nous transmettre la violence de ces moments dans lesquelles tout de même émergent la fraternité et la solidarité. Même s’il nous apparait dérisoire, l’espoir est présent.
Chantal Loïal chorégraphe nous offre un travail puissant et juste. Ce spectacle intense nous laisse sans voix.

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Par Maryline Bart, le .

Crédits

Patrick Berger