« Le retour  » d’Harold Pinter

Où l'on parle aussi du rapport de force entre homme et femme

Théâtre de l’Opprimé

78 rue du Charolais

75012 Paris

01 43 45 81 20

Au théâtre de l’Opprimé, une pièce d’Harold Pinter pièce, à découvrir absolument ! Elle est le résultat du travail d’un collectif de comédiens, d’un créateur lumière et d’un costumier.

Cette pièce a souvent été qualifiée d’abjecte, cruelle ou violente. Pinter le dit lui-même,
la violence présente dans son œuvre n’est autre que celle à laquelle il fait face dans le
monde où il vit. Et la violence, la cruauté, jaillissent bel et bien dans cette histoire. Elles
investissent toutes les brèches où les liens du sang, et l’amour supposé en découler, qui
tiennent ensemble tous les personnages de cette pièce, n’ont pas la possibilité de se
manifester autrement. La parole, les rapports entre les êtres de cette même famille qui
« forment un tout » sont âpres et tranchants, scellés de gouffres et de silences; autant de
troubles affectifs liés à l’expression des sentiments, propres à chacun, selon une histoire
bien souvent commune.

La pièce

Une famille modeste du Nord de Londres. Max, le vieux père, ancien boucher, vit avec ses deux fils, Lenny et Joey, et son propre frère, Sam, chauffeur de taxi. Ce soir-là, dans la maisonnée à moitié endormie, a lieu le retour, en catimini, du troisième fils, Ted, brillant professeur de philosophie établi aux États-Unis depuis six ans. Il est accompagné de sa femme, Ruth, rencontrée et épousée en Angleterre la veille de leur départ. Dans cette intimité désertée par les femmes (la mort de la mère, Jessie, est antérieure au départ de Ted), le « retour » de ce fils prodigue et l’intrusion d’une femme au passé trouble et dont tout nous échappe au premier abord vont bouleverser l’ordre des rapports établis au sein de cette cellule familiale. Comment ceux qui ont survécu jusque-là vont-ils vivre à présent ?

Sailor Théâtre

Texte Harold Pinter

Mise en scène collective

Collaboration artistique Lou Martin-Fernet et Claude Leprêtre

Avec Théo Costa-Marini, Jean-Rémi Chaize, Cantor Bourdeaux, Jérôme Fauvel, Maud Roulet, Charles-Antoine Sanchez

Costumes Floriane Gaudin.

Création lumière Pierre Langlois

Un petit mot sur Harold Pinter

Né le 10 octobre 1930 dans une famille d’origine Russe et de religion Juive du Faubourg d’Hackney à Londres et mort le 24 décembre 2008 à Londres. Harold Pinter suit des études à la Hackney Downs Grammar School puis passe brièvement à l’Académie Royal d’Art dramatique. Il débute sa carrière au théâtre en tant qu’acteur sous le pseudonyme de David Baron. Il collabore à divers magazines et écrit sa première pièce, The Room (La chambre) interprétée en 1957 par les étudiants de l’université de Bristol. Suivront The Birthday Party en 1958 puis The Caretaker (Le Gardien), qu’il interprètera trois ans plus tard au cinéma.

Dans les années 1970, il s’intéresse de plus en plus à la mise en scène et devient directeur associé du National Theater en 1973. Dans la même période, il commence à prendre parti sur des problèmes politiques, s’affichant distinctement à gauche. Il mène un combat continu pour porter à la connaissance du public les violations des droits de l’homme et la répression. Ses courriers sont souvent publiés dans les journaux britanniques, comme The Guardian ou The Independent.

Parallèlement, il a collaboré à la radio et à la télévision britannique (une vingtaine de scripts de 1960 à 1999, ainsi que trois réalisations en 1979, 1982 et 1992).

Harold Pinter est également connu en tant que scénariste. Son premier scénario, The Servant, est écrit en 1962 (le film sort en 1963) d’après le roman de Tobin Maugham. Le film est réalisé par Joseph Losey, tout comme Accident (dans lequel Harold Pinter joue d’ailleurs un producteur de télévision) et Le Messager (The Go-Between). Pinter écrit aussi le scénario de La Maîtresse du lieutenant français (The French Lieutenant’s Woman), d’après le roman de John Fowles, le film sera nommé aux Oscars de 1981.

Plusieurs des pièces de Pinter furent également adaptées pour le cinéma : The Caretaker (1963), The Birthday Party (1968), The Homecoming (1973) et Betrayal qui sera également nommé aux Oscars (1983).

 

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Par Maryline Bart, le .

Crédits

Pierre Langlois