Spectral Evidence / La Stravaganza
Spectral Evidence / La Stavaganza
Ballet Preljocaj
Théâtre de Caen (14)
Jeudi 6 avril 2017
Très friande de danse en tous genres, j’ai une fascination toute particulière pour la danse classique et le ballet.
Autant dire que lorsque j’ai vu qu’un spectacle d’Angelin Preljocaj était programmé au Théâtre de Caen, j’ai sauté dessus ! C’est le troisième spectacle du chorégraphe auquel j’assiste, les deux autres m’ayant complètement enivrée, il me tarde d’arriver au soir dit.
Le ballet se compose en deux actes et thèmes différents de trente minutes chacun.
Le premier, Spectral Evidence, laisse place à huit interprètes, quatre hommes et quatres femmes qui vont s’évertuer à nous faire prendre le plus de plaisir possible et ça marche : c’est beau ! La mise en scène, la musique et le génie aérien de ces huit danseurs nous emmènent dans un monde ou tout n’est que légèreté, fluidité, grâce et volupté. C’est un savant mélange de danse classique et contemporaine qui nous laisse pantois.
Après un court entracte arrive très vite le second tableau, La Stravaganza, laissant place à 1douze danseurs. Les décors, les costumes et le style de danse sont plus classiques, s’apparentant bien plus à du ballet que le premier acte, et moi, eh bien je fonds, littéralement.
Me voila fascinée devant la beauté de ces corps dansants, mêlant entrechats et pas plus contemporains. La fusion est EXQUISE et me laisse goûter une saveur qui m’était inconnue.
Le rideau se baisse et je n’ai pas envie de redescendre « sur terre » tant je suis enveloppée par la douceur et l’énergie que les interprètes et la mise en scène ont su mettre en moi.
La troupe est saluée sous un tonnerre d’applaudissements et de nombreux bravos, tant mérités…
Alors, MERCI M Preljocaj, me voilà définitivement acquise à votre cause.
Spectral Evidence – Création 2013
pièce pour 8 danseurs
Angelin Preljocaj chorégraphie
John Cage musique
Olivier Theyskens costumes
Mark Stanley lumières
pièce remontée par Dany Lévêque choréologue
La Stravaganza – Création 1997
pièce pour 12 danseurs
Angelin Preljocaj chorégraphie
Antonio Vivaldi, Evelyn Ficarra, Serge Morand, Robert Normandeau, Åke Parmerud musiques
Maya Schweizer scénographie
Hervé Pierre costumes
Mark Stanley lumières
pièce remontée par Noémie Perlov choréologue
« Au début de la pièce, on entend une jeune fille dire «Je me souviens». Il y a une irruption du passé dans le futur.
C’est comme si le temps était une boucle, une éternité. Le choix des musiques s’est fait dans ce sens.
La partition de Vivaldi, une musique très savante, très construite, vient se confronter à des sons plus organiques.
La Stravanganza me renvoie à ma propre histoire, mon parcours. Créée il y maintenant 17 ans, c’est un peu comme si j’allais retrouver un enfant qui aurait grandi.
J’ai toujours été attaché à la notion de répertoire. Les œuvres ont besoin d’être relues, réinterprétées. »
Angelin Preljocaj