Swannie Vincendon a ouvert, samedi 26 mai 2018, la saison culturelle de l’association Festiv’art Production.
Cette huitième édition s’annonce comme à l’accoutumée, riche et variée. Des spectacles seront proposés chaque mois jusqu’en décembre dans divers lieux et sites autour de Rabodanges(61), expositions, ateliers et actions pédagogiques seront également au programme.
Pour cette première journée, le public était convié à faire la connaissance de «Lady Raymonde» dans la très belle grange de Monique et Michel à La Frémondière, à Saint Aubert sur Orne.
Elle en rêvait, elle l’a fait. «Lady Raymonde» est de retour de New York après une tournée triomphale aux États Unis. Elle nous raconte et nous chante avec sa gouaille et sa faconde mais aussi avec beaucoup de finesse et d’humanité son aventure américaine, ou son rêve.
Nous apercevons la Statue de la Liberté, débarquons avec elle sur Ellis Island – île célèbre et passage obligé des migrants pour continuer le périple – périple qui nous entraîne à Broadway ou Hollywood, dans un bar lesbien ou une salle de cinéma… Nous la suivons dans son voyage au-delà de l’océan même si elle n’oublie pas pour autant les rue des faubourgs de son Paris, ses hommes, son enfance.
Ce spectacle est un florilège de cadeaux, le bonheur de l’entendre reprendre avec beaucoup de la «Belle Abbesse» de la géniale Juliette, le plaisir jubilatoire de la voir entonner « Raccrochez c’est une horreur», un pur moment d’anthologie lorsqu’elle nous fait redécouvrir la chanson qu’interpréta Berthe Sylva «Ben Hur» nous permettant de voir le film en cinémascope… Pas un moment de répit, les textes et les chansons s’enchaînent pour nous régaler, nous faisant passer du rire à l’émotion, une émotion qui nous étreint lorsqu’elle nous livre «Les Bleus» de Serge Gainsbourg.
A travers des clins d’œil tantôt hilarants, tantôt poignants, Denis d’Arcangelo nous charme avec un portrait tendre et touchant de cette truculente diva en nous embarquant dans son univers fantasque et drôle, merveilleusement accompagné en cela par son fidèle et talentueux «Zèbre», Sébastien Mesnil sous la houlette de la sus nommée Juliette qui a mis en scène avec brio cette pépite.
Une très belle soirée qui a enchanté un public nombreux, ravi de se retrouver dans ce bel endroit. C’est une très belle ouverture de saison qui laisse présager de très beaux rendez-vous au fil des mois.
Chant Denis D’Arcangelo
Accordéon Sébastien Mesnil
La programmation
La prochaine manifestation aura lieu le samedi 16 juin 2018 à 20h, à la mairie de Rabodanges(61) dans le cadre de la fête de la musique, Seb Martel invite Thomas Fernier & Chevo Lege.
« Sébastien Martel a été guitariste et réalisateur artistique auprès de nombreux artistes de la scène musicale française et internationale ... Il fonde Las Ondas Marteles avec son frère Nicolas Martel et Sarah Murcia, revisitant le folklore cubain et le rockabilly des années 50. Il est compositeur pour lui-même (2 albums solo ) mais également pour d’autres et accorde une place importante à la création lors de ses concerts …»
«Thomas Fernier / Chevo Légé, Chevo légé marche et ramasse des sons qui se trouvent sur sa route ; il les considère, en interroge certains, jette ceux dont il n’a pas besoin et en garde d’autres dans ses poches, pour plus tard… L’amour qu’il porte aux sons, la réflexion poétique avec laquelle il entoure chacun de ses gestes musicaux, son penchant pour l’expérimentation d’harmonie et de disharmonies nouvelles, la curiosité qui l’anime, participent à l’engouement qu’on prend à découvrir sa musique.»
Seb Martel guitare
Thomas Fernier guitare, clavier, voix
Chloé Raison voix
Pier de Beyr basse, violon
Raphaël Chevé batterie
En amont, se dérouleront des Master Class avec Denis Charolles/ Les Musiques à Ouïr le samedi de 10h à 12h30 et de 14h00 à 17h30 à Rabodanges.
Denis Charolles – Musicien, directeur artistique des musiques à Ouïr, du Label Ouïe et du Festival « La Belle Ouïe »
«Musicien sans cesse à la recherche d’aventures artistiques nouvelles, il se plait à provoquer, rechercher un possible à travers les rencontres autour de la chanson et des musiques improvisées, toujours avec humour, fantaisie et virtuosité.»
Puis le samedi 7 juillet à 19h, Lionel Suarez sera à l’église de Méguillaume-Chênedouit.
«Lionel Suarez, accordéoniste virtuose, arrangeur et compositeur, multiplie depuis plus de vingt ans les collaborations prestigieuses. De par ses rythmiques diaboliques, son sens des timbres et de l’orchestration, il bouscule tous les aprioris, devient une référence incontournable et l’on s’étonne à adorer cet instrument qu’on avait jugé définitivement… »
Lionel Suarez Solo – Accordéon
Dans le site naturel de la Roche d’Oëtre, un ciné concert est prévu le samedi 4 août à 19h, trois courts métrages réalisés par Charley Bowers, Pour épater les poules – 1926, Une nuit sans sommeil – 1933, Bricolo inventeur – 1927 seront accompagnés à la guitare par Gilles Coronado.
«Gilles Coronado est un guitariste installé à Paris depuis 1991, il a participé à l’émergence de la nouvelle scène de musique improvisée durant les années 90, incarnée par le club « Les Instants Chavirés« . En 1994, il fonde le groupe Urban Mood, participe à Thôt depuis sa création, ainsi que Caroline le groupe de Sarah Murcia, partage des expériences avec la danse contemporaine, enregistre avec Katerine, Francis et ses Peintres le projet massif de plus de cinquante reprises de chansons françaises… Depuis 2014 il a reprit la direction de son propre groupe « Coronado » avec Matthieu Metzger, Antonin Rayon et Franck Vaillant.»
Le samedi 29 septembre à 18h, nous retrouvons à la Ferme Saint Roch à Ménil Glaise, Nosfell Solo chant/guitare.
«On ne l’a pas toujours compris, mais on l’a toujours bien aimé. Depuis dix ans, Nosfell promène sa silhouette de martien félin sur les terres de la chanson, brouillant ses traces avec un plaisir malin. Ses armes : une élasticité vocale ébouriffante, passant de graves profonds à des aigus imprenables, et une langue imaginaire, le klokobetz – dans l’esprit du kobaïen de Magma. Pour ces deux raisons, l’entendre a toujours été un étonnant voyage, une stimulation sensorielle ouvrant la porte vers des paysages mouvants. » Valérie Lehoux (Télérama)
Samedi 20 octobre à 18h, deux représentations exceptionnelles à la Chapelle Saint Roch à Argentan avec Koki Nakano et Vincent Segal en première partie.
«Koki Nakano est né en 1988 à Fukuoka. Il démarre ses études de musique à Toho Gakuen, entre ensuite à l’université des arts de Tokyo… À cette période, il monte un groupe électro-rock, Gas Law. Il compose alors également pour des défilés de mode et des publicités. Arrivé en France en 2014, il vit désormais à Paris. Depuis, il a notamment joué au Festival International de Barbizon, au Musée du Louvre, à la Maison de la Culture du Japon et dans diverses galeries parisiennes et européennes.
Depuis 20 ans de carrière, Vincent Segal expérimente dans tous les registres : classique, jazz, contemporain, rock et musiques africaines. Il a fondé avec Cyril Atef le célèbre duo Bumcello qui a obtenu une victoire de la musique en 2006. Vincent Segal a aussi joué dans la rue et à l’Opéra de Lyon, avec le chanteur M ou le chanteur pop folk Piers Faccini. Il a travaillé avec de nombreux autres artistes comme Sting, Elvis Costello, Sébastien Martel, Magic Malik, Cesaria Evora… Récemment, son duo avec le Koriste Ballaké Sissoko a été nominé aux Victoires de la Musique.»
Koki Nakano piano, composition
Vincent Segal violoncelle
Et en seconde partie Magic Malik et Prabhu Edouard
«Véritable « ovni » du jazz français, le flûtiste Magic Malik a développé un langage musical singulier tout en traversant des univers multiples par ses collaborations avec Julien Lourau, M, Bumcello, Camille, Hocus Pocus, Oumou Sangaré… L’originalité de Magic Malik, outre une technique peu commune est son jeu exubérant et l’utilisation de nombreux cris et chantonnements, dans sa flûte, appelés growl.
Ambassadeur contemporain du « groove » indien, Prabhu Edouard est un des joueurs de tabla les plus éclectiques de sa génération, il a accompagné les grands noms de la musique indienne … Musicien nomade et expérimentateur passionné, il a collaboré avec les personnalités telles que Jordi Savall, Joachim Kühn, Jeff Mills, Moriba Koïta, Saïd Shraïbi, Kudsi Erguner, Jamchid Chemirani, J.P.Drouet…
Un duo de virtuoses à ne manquer sous aucun prétexte !!»
Magic Malik Flûte, chant
Prabhu Edouard Tablas
Samedi 10 novembre à 17h à l’église Vaux le Bardoult à Montgaroult, La Sieste Acoustique de Sébastien Lallemant
«Derrière les siestes, il y a une volonté simple: celle de proposer un spectacle sous le signe de l’imprévu et qui soit aussi divertissant pour le public que pour les participants. Pour garder leur spontanéité, les siestes sont uniquement répétées le jour-même, dans les heures précédant l’ouverture des portes. Le répertoire est composé aussi bien d’originaux que de reprises, de duos que de collaborations… Chaque représentation comporte une part de surprise: c’est autant un lieu de création qu’un terrain d’expérimentation… Bastien Lallemant nous propose un joli moment de farniente. Une sieste en public à même le sol, les oreilles bercées de chansons ou de petites histoires. On retrouve le chanteur entouré de prestigieux invités, pour une heure d’improvisations autour du répertoire et des écrits de chacun. Une expérience d’écoute inédite pour laquelle il n’est pas interdit de… s’endormir.»
Bastien Lallemant chant, guitare
Complices musiciens et auteurs
La saison prendra fin le samedi 1er décembre à 18h à la salle Jean Féron à Putanges Pont-Ecrepin, l’Ensemble Art Sonic invite Didier Ithursarry.
«Le Bal Perdu de l’Ensemble Art Sonic. C’est un pari risqué que se sont lancés le flûtiste Joce Mienniel et le clarinettiste Sylvain Rifflet, celui de ressusciter ces vieux airs de bal populaire. À la direction musicale ainsi qu’à leurs instruments respectifs, le tandem a fondé l’ensemble de musique de chambre Art Sonic, un quintet composé de Cédric Chatelain (hautbois et cor anglais), Sophie Bernardo (Basson) et Baptiste Germser (cor) qui propose un regard singulier sur la musique du Paris d’entre deux guerres.
Pour ce second projet baptisé Le Bal Perdu, la formation a invité l’accordéonniste Didier Ithusarry (San Sévérino, Alban Darche, Clarika…), ensemble ils nous offrent 18 interprétations orchestrales où valses, musettes, javas, tangos et sonorités tziganes s’enchaînent et s’emmêlent avec grâce et volupté, sous le doigté expert d’une fine équipe d’instrumentistes virtuoses. On redécouvre ainsi sous un jour nouveau et parfois insolite des thèmes inoubliables comme « La Javanaise », « Les Bleuets », « Il Camino », « Java des Bombes Atomiques, « Quatre Cent Coups » ou « Reine de Musette ». Il n’est pas perdu pour tout le monde, ce petit Bal ! »
Joce Mienniel flûte
Cédric Chatelain hautbois/cor anglais
Sylvain Rifflet clarinette
Baptiste Germser cor
Sophie Bernado basson
Didier Ithursarry accordéon
Direction musicale Joce Mienniel et Sylvain Rifflet
Des expositions sont également visibles cet été.
Du 24 août au 26 septembre 2018 à l’Espace Culturel du Houlme à Briouze.
Laurent Gapaillard Dessin, peinture
«Laurent Gapaillard est né en 1980. Ancien élève de l’école Met de Penninghen (ESAG) et de l’École du Louvre, ce dessinateur de talent et concepteur visuel débute sa carrière en créant des décors et des univers visuels pour divers longs-métrages, films d’animations et jeux vidéo reconnus pour leur qualité graphique. Passionné d’histoire, l’artiste s’inspire de la nature pour créer d’étranges cités qui associent des phénomènes naturels à des réalités urbaines. Il développe son propre univers. Il donne vie à une nature indomptée et gigantesque, inspirée du monde végétal qui devient la structure même de ses constructions humaines. En 2016, son travail a été exposé au LACMA, Los Angeles.
Le travail de Laurent Gapaillard est une invitation au voyage. L’artiste développe un univers composé d’architectures organiques et gigantesques. Son jeu sur la perspective et les rapports d’échelles lui permet de créer des constructions faites de mille détails dans un équilibre maîtrisé. Un travail à la fois saisissant et sculptural qu’il réalise suivant différentes techniques : encre de Chine et lavis sur papier, huile sur carton fort…»
Du 1er au 23 septembre 2018 au Manoir du Ribardon à Neuvy au Houlme.
Virginie Morel Sculptures végétales
«Son parcours artistique se situe entre le monde du spectacle vivant et les arts visuels (marionnettes, spectacle expérimental et performances, installations, photo et vidéo). En 2002, Virgine change de voie et entame un cursus de formations dans le domaine des plantes et tout ce qui a trait au mieux vivre (éco-construction, santé et environnement, éco-citoyenneté).
Après ce passage, elle devient encore plus sensible à son environnement et les intègre naturellement dans son travail artistique. Depuis 2007, elle réalise des sculptures végétales qu’elle met en scène sur différents lieux et événements. De son expérience dans le milieu du spectacle vivant, Virgine Morel conserve cette envie de surprendre le passant, de le transporter dans un monde imaginaire, de le faire rêver. L’espace est pour elle un support de création, de jeu et de mise en scène.»