Les archives insolites de l’Imec

Un lieu prestigieux, dépositaire de trésors

Les archives insolites de L'Imec

Découvrir ma ville, visites organisées par l’Office du Tourisme de la ville de Caen.

Office de Tourisme de Caen

Place Saint-Pierre

14000 CAEN
www.caen-tourisme.fr

Dans le cadre des visites organisées par l‘Office du Tourisme de Caen, c’est à l’Abbaye d’Ardenne que nous sommes accueillis, pour découvrir les archives Insolites de l’Institut Mémoires de l’Édition Contemporaine.

Avant d’entreprendre la visite proprement dite, Elvire Lilienfeld responsable des relations publiques à l’IMEC et David Castrec archiviste/bibliothécaire nous propose un petit rappel sur l’IMEC.

L’IMEC est soutenu par le ministère de la culture par le biais de la DRAC depuis 1990 et par la région, propriétaire de l’Abbaye d’Ardenne.

Un petit peu d’histoire, en 1791, les moines Prémontrés sont chassés de l’abbaye qui est vendue comme bien national, puis passe dans les mains de plusieurs propriétaires avant d’être morcelée à la fin du XIXème siècle. Elle abritera trois propriétés agricoles avant de subir la tourmente de la période de l’occupation. A la fin des années 80, elle est rachetée par la région afin de lui redonner à la fois une vie et une unité.

La volonté de la région, qui est de faire cet endroit un lieu vivant, rencontre celle de l’IMEC à l’étroit dans ses locaux à Paris. En 2000, débutent des travaux de rénovation et en 2004, l’abbaye et la bibliothèque sont ouvertes aux publics et aux chercheurs. Fin 2016, un nouvel espace consacré aux expositions est inauguré.

Mais revenons à ce qui nous occupe aujourd’hui : les archives.

Nous nous dirigeons vers le quai de déchargement et lieu de réception des archives dans différents contenants (après expertise du contenu et du volume).

Confiées par des auteurs ou des ayants droit, des maisons d’édition ou des associations culturelles, les archives sont préservées dans leur intégrité matérielle et leur cohérence intellectuelle, et font l’objet d’un traitement archivistique spécifique.

Nous entrons dans le local de dépoussiérage, les archives sont étudiées et traitées pour éviter la contamination de micro-organismes qui détruisent le papier puis elles sont reconditionnées dans des boites spécifiques en polypropylène. Elles seront stockées dans des endroits où la température est régulée, le PH neutre et l’hygrométrie contrôlée.

Nous traversons les ateliers du pavillon des archives où s’affairent les personnes qui travaillent sur logiciel avant de rejoindre le fameux magasin 3.

Le magasin 3 est le cœur de la production historique de la librairie Hachette et de ses filiales.

Cette maison d’édition, fondée à Paris en 1826 par Louis Hachette, se spécialisa dans la publication d’ouvrages d’enseignement et innova dès 1852 en lançant la « Bibliothèque des chemins de fer« . L’éditeur s’ouvrit au livre pour enfants avec la Comtesse de Ségur qui inaugura en 1856 la « Bibliothèque Rose« . Il commença par ailleurs en 1863 la publication du Nouveau Dictionnaire de la langue française d’Émile Littré. En 1897, les Messageries Hachette furent chargées de distribuer les périodiques publiés par l’éditeur. Considérée à l’époque comme la plus importante du monde, la maison poursuivit son développement au cours du XXe siècle en créant un fort secteur international et en reprenant de nombreux autres éditeurs : Grasset, Fayard, Fasquelle, Hetzel, Stock, Calmann-Lévy, etc. qui allaient représenter l’essentiel du secteur littérature de Hachette. En 1981, Matra prit le contrôle du groupe, rebaptisé Hachette-Livre, dont la production se répartit de nos jours dans les domaines de l’éducation, des encyclopédies et dictionnaires, des livres pratiques (guides de voyage notamment), de la littérature pour la jeunesse et des ouvrages de référence.

En 2002, à l’initiative de l’IMEC, le fonds Hachette (archives et bibliothèque) a été classé Monument historique.
Les fonds ont été déposés par l’éditeur en 1993. Ces ouvrages avaient été entreposés chez Hachette après être sortis de l’imprimerie. Ce sont des pièces uniques.

Il a fallu six ans pour reclasser l’ensemble de la production Hachette, une collection sur plus de cent cinquante ans. Il a été fait appel à un Centre d’Aide par le Travail pour le travail de dépoussiérage, ce qui aussi été une belle expérience de travail en commun nous confie David. Tout est répertorié sur catalogue et chaque ouvrage a sa carte d’identité.

Nous retrouvons un moment nos yeux d’enfants et découvrons avec émerveillement cette caverne d’Ali Baba, les yeux pétillants à la vue de ces ouvrages, Bibliothèque rose, Jules Verne

Nous quittons un peu à regret ce lieu magique pour rejoindre la bibliothèque où nous est proposée une sélection d’archives qui peuvent induire la question : Qu’est ce qu’elles font à l’IMEC ?

Il s’agit de découvrir l’illustrateur de Fantômette ,Georges Chaulet qui travaillait chez Hachette, les différents étapes de son travail, ses calques, des illustrations, ses annotations…

Un peu plus loin, ce sont des archives plus personnelles de Philippe Daure, également illustrateur chez Hachette., des plaques stéréo négatives qui ont appartenu à son grand-père et qui retracent des scènes de la vie quotidienne à Caen, Ouistreham, Lion sur Mer.

Et enfin des productions de Roger Excoffon, graphiste, typographe, créateur caractères typographiques, il réalise aussi de nombreuses créations graphistes (SNCF, Air France) ainsi que les pictogrammes des jeux olympiques de Grenoble en 1966.

 

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Par Maryline Bart, le .

Crédits

Philippe Delval