Sylvie Malys Comédienne

Rencontre avec Sylvie Malys, comédienne et sculptrice

Sylvie Malys comédienne

Je retrouve Sylvie Malys, à une terrasse, sous le soleil de Montmartre. Manque la lumineuse tenue de scène rouge mais le joli sourire et les yeux pétillants m’accueillent. Sylvie est telle que sur scène, chaleureuse, drôle et lumineuse. C’est un échange très sympathique qui s’engage, elle me parle de son spectacle (que j’ai vu et aimé la veille).

Ce qu’il faut retenir du Génie du Vin, c’est que c’est une histoire de filles, d’amitié, de réconciliation avec des jeux de mots sur le vin. C’est une histoire de vie. Un spectacle ouvert à tous, aussi bien au grand public qui ne connait pas le vin précisément mais qui va s’y retrouver tout de même qu’à ceux qui sont férus de vin et qui vont entendre tout ce qui est pointu.

Un spectacle dont l’idée lui est venue lors d’une soirée organisée par la Confrérie des Compagnons du Beaujolais, ceux-ci l’avaient remarquée dans Gargantua quelques années auparavant et avaient suggéré l’idée d’un spectacle gouleyant.

Je me suis dit : c’est ça qu’il faut faire, un spectacle gouleyant, voici comment l’idée a germé. Depuis j’ai été intronisée par la confrérie, je suis devenue compagnonne du Beaujolais, marraine du Chénas. Je suis députée de la République de Montmartre où j’ai pu faire les vendanges l’an dernier avec Philippe Faure-Brac (meilleur sommelier du monde en 1992).

C’est un spectacle qui tourne déjà depuis quelques temps et qui remporte un certain succès.

Oui, il y a beaucoup de choses qui se passent et cette reconnaissance est vraiment très agréable à vivre. Je suis tellement heureuse lorsque les gens me disent ou m’écrivent :  » J’ai passé une journée horrible mais cela m’a fait tellement de bien de venir vous voir. »

Nous avions fait cinq dates exceptionnelles en 2016 au Théâtre Montmarte-Galabru puis en juillet, le festival d’Avignon où il a été très bien accueilli. Ma marraine Fabienne Thibault est venue avec la Confrérie des Taste Grappes et j’ai également eu la chance d’accueillir Jean Claude Dreyfus, mon parrain qui en a profité pour dédicacer sa Rosée Cochonne, son très bon rosé du Domaine Sicart.

Nous avons repris à Paris en janvier 2017, tous les mardi aux Feux de la Rampe, on prolonge jusqu’à fin juillet avant de reprendre en septembre. Et puis les dates en province commencent à arriver, en Alsace (Turckeim), dans le Blaye, Arras, en Champagne

Vous avez qualifié ce spectacle, de spectacle original ?

Oui, très original parce que c’est un spectacle du terroir, j’ai envie de dire un spectacle convivial, le vin c’est le partage. Plus cette dégustation de vin, vraiment on y tient car c’est le moment de rencontrer le public et de parler avec lui, on le fait à chaque représentation. On est en partenariat avec le vin des caves de Turckeim qui est très bon. Et puis effectivement, une femme qui parle de vin !!! On a entendu des seuls en scène avec un sketch sur un sommelier mais pas forcément tout un spectacle . Ce n’est pas du stand up, je ne suis pas sommelière mais c’est une vraie histoire autour du vin avec des jeux de mots.

Sylvie me confie également qu’elle est tombée dans la marmite toute petite. Comédienne depuis l’âge quatorze ans, elle est née et a grandi à la Réunion où elle a beaucoup joué au théâtre, tourné un long métrage, travaillé comme animatrice à RFO Télévision et après un bac cinéma, est venue à Paris chercher une école de théâtre « pour structurer un peu ce que j’avais appris ». Et tout de suite, une très belle rencontre avec Gargantua, l’écriture, les spectacles, les pièces, un peu de télévision, de voix off… la vie de comédienne, un joli parcours avec des hauts et des bas  comme pour beaucoup de personnes dans ce métier.

Et puis… Il n’y a pas que la comédie ?

Non l’écriture bien sûr, très tôt, ensuite la peinture vers l’âge de dix huit ans, et la sculpture. J’ai besoin de travailler avec la matière, je connais la peinture dans les doigts, j’avais besoin de toucher la matière. Et je ne sais pas, c’est comme la comédie, on ne vient pas aux choses par hasard, c’est comme un chemin de vie, qui devait être ça pour moi. Je crois que je suis là pour donner de l’émotion, pour donner de la joie.

L’émotion, la joie, je crois vraiment que c’est mon sens de la vie. Et dans la sculpture, je travaille avec mes mains et je suis comme guidée. C’est très étonnant, il y a comme une évidence.

C’est du grès que j’émaille, là je commence à faire des bronzes, c’est un moment où je ne suis pas dans les mots et c’est très complémentaire avec le métier de comédienne. Je n’ai pas besoin des mots, j’ai juste besoin d’être dans l’émotion. Le grès me parle, il se passe quelque chose, sans mots et c’est assez magique, c’est passionnant et il y a aussi de très jolies rencontres.

J’expose depuis 2010, je sculpte depuis 10 ans et j’ai eu l’honneur de recevoir la médaille de bronze Arts Sciences Lettres. J’ai quelques sculptures ici dans ce restaurant, La Mascotte, cela permet aux personnes qui viennent ici de découvrir quelques pièces.

On m’a également demandé de créer des trophées pour le Volant des chefs, une compétition organisée par Renault, qui a lieu une fois par an, l’édition 2016 se passait au Castellet. Cette année les chefs : Troisgros, Bocuse, Guillaume Gomez (chef de l’Élysée) et les pilotes, Beltoise, Raniotti, Paul Belmondo s’affrontaient. C’est un challenge original, les pilotes font la cuisine et les cuisiniers pilotent, un très bel évènement. La remise des prix a été faite avec mes trophées et j’ai fait aussi une vingtaine de minutes du spectacle en live.

 

En ce moment, en plus du spectacle, je prépare une grosse exposition …

Partager sur :
Par Maryline Bart, le .

Crédits

Lisa Lesourd